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Dans un contexte éducatif en pleine mutation, le recteur de l’académie de Toulouse, Mostafa Fourar, a dévoilé un projet novateur visant à intégrer l’Intelligence Artificielle au sein des cursus scolaires d’ici 2025. Cette initiative, qui sera présentée officiellement lors d’un conseil régional, a pour ambition de transformer les pratiques pédagogiques en se basant sur les usages actuels des enseignants et des élèves, tout en mettant l’accent sur l’importance de la formation professionnelle et de la modernisation des processus administratifs. Le plan s’articule autour de plusieurs volets visant à créer un environnement éducatif dynamique et adapté aux défis technologiques à venir.
Comparaison des Volets du Plan Stratégique d’Intégration de l’IA
Volet | Description |
Recensement des Initiatives | Identification des pratiques actuelles des enseignants utilisant l’IA pour enrichir les cours et les évaluations. |
Formation Professionnelle | Intégration de l’IA dans l’enseignement des processus industriels, collaborant avec des entreprises pour développer des modules adaptés. |
Modernisation de l’Administration | Utilisation de l’IA pour optimiser la gestion des remplacements de professeurs et améliorer la communication avec les usagers. |
Pédagogie Adaptative | Utilisation d’IA pour personnaliser l’apprentissage, permettant aux enseignants de mieux répondre aux besoins des élèves. |
Collaboration avec Entreprises | Partenariats avec des entreprises pour concevoir des programmes éducatifs intégrant des outils d’IA. |
Le recteur de l’académie de Toulouse, Mostafa Fourar, a récemment dévoilé un projet ambitieux d’intégration de l’Intelligence Artificielle (IA) dans les cursus scolaires, qui devrait entrer en vigueur à la rentrée 2025. Présenté lors d’une réunion au conseil régional d’Occitanie devant un public de 200 personnes, ce plan stratégique se décline en plusieurs volets visant à renforcer l’utilisation de l’IA tant sur le plan pédagogique qu’administratif. L’objectif principal est de préparer les futurs élèves et enseignants à être en adéquation avec les avancées technologiques à venir.
Les trois volets du projet
Recensement des initiatives existantes
Le premier axe de ce plan se concentre sur le recensement des pratiques actuelles des professeurs et inspecteurs concernant l’utilisation de l’IA en classe. Il est constaté que plusieurs éducateurs, à titre individuel ou collectif, ont déjà commencé à intégrer des outils d’intelligence artificielle pour élaborer des examens, mettre à jour des supports de cours ou interagir avec les élèves. Une enquête lancée récemment dans toute l’académie a permis de collecter environ 200 retours d’expériences. L’idée est de partager ces ressources et de créer un réseau collaboratif entre les enseignants.
Intégration de l’IA dans la formation professionnelle
Le deuxième volet du projet concerne l’utilisation de l’IA dans le cadre de la formation professionnelle. L’accent sera mis sur l’enseignement des processus industriels qui recourent à l’intelligence artificielle, faisant ainsi le lien avec les compétences recherchées par le monde du travail. Le recteur a déjà établi des contacts avec des entreprises, comme Bosch à Rodez, qui sont prêtes à participer à la mise en place de programmes dès la rentrée 2025. Des établissements, comme le lycée Joseph Gallieni à Toulouse, sont sélectionnés pour devenir des références sur le thème de la mobilité.
Modernisation des processus administratifs
Le troisième axe du plan s’oriente vers la modernisation des pratiques administratives au sein du rectorat. La proposition consiste à concevoir une application unique capable de centraliser les informations relatives aux remplacements de professeurs. Cela permettrait d’accélérer et de simplifier le processus de recrutement et de traitement des demandes des chefs d’établissement et des candidats. De plus, une application d’IA pourrait offrir des réponses ou des orientations aux demandes des usagers, tout en veillant à maintenir un contact humain.
Conciliation entre efficacité et humanité
Une question prépondérante se pose quant aux effets de l’IA sur l’emploi dans l’éducation. Le recteur affirme que, bien que l’IA puisse alléger certaines tâches répétitives et fastidieuses, elle ne remplacera en aucun cas l’humain. Au contraire, l’IA est conçue pour améliorer la qualité des interactions et le service proposé aux usagers. Par conséquent, le nombre d’agents administratifs et d’enseignants ne sera pas réduit, mais la relation avec les usagers sera totalement transformée.
Enseignement dématérialisé ou adapté ?
À mesure que les capacités des outils d’intelligence artificielle se développent, plusieurs se demandent si l’on ne va pas vers un enseignement dématérialisé. Le recteur répond en adoptant une démarche pragmatique, soulignant qu’il ne s’agit pas d’un débat philosophique, mais d’une nécessité éthique. La préparation des élèves à un monde technologique est au cœur de ses préoccupations, avec une promesse d’égalité des chances grâce à des outils adaptés. Des applications de pédagogie adaptative comme Mathia et Lalilo sont déjà mises en œuvre dans plusieurs classes, permettant d’individualiser les apprentissages selon les niveaux et besoins des élèves.
Axes d’intégration de l’Intelligence Artificielle dans l’éducation
- Recensement des initiatives: Identification des utilisations actuelles de l’IA par les enseignants.
- Formation professionnelle: Intégration de l’IA dans les cursus en lien avec les secteurs tertiaires.
- Modernisation de l’administration: Utilisation de l’IA pour optimiser les processus administratifs.
- Pédagogie adaptative: Outils IA pour personnaliser l’apprentissage des élèves.
- Collaboration avec entreprises: Partenariats pour développer des cours axés sur l’IA.
- Sensibilisation à l’éthique: Formation des élèves aux enjeux éthiques liés à l’IA.
- Renforcement de l’hétérogénéité: Utilisation de technologies IA pour gérer les différences de niveaux dans la classe.